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4. MOBILISER POUR DEMAIN

Témoignage Sylvie

DONNER LA VIE APRÈS SA MORT,
une évidence non négociable 

Sylvie Perreault

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Photo : Victor Beaudoin

Pour Sylvie Perreault, 59 ans, le don d’organes est un geste naturel, profondément ancré dans ses valeurs.

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« J’ai perdu mon frère à 19 ans, d’une leucémie, raconte-t-elle. Malheureusement, je n’étais pas compatible pour donner des cellules souches. Ça m’a marquée. Je sais à quel point c’est crucial de pouvoir compter sur des donneurs et donneuses. »

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Inscrite au registre des consentements au don d’organes et de tissus, Sylvie a discuté de cette volonté avec sa famille il y a bien longtemps. Ce n’est ni surprenant, ni tabou. C’est même une volonté partagée au sein de sa famille. Ça fait partie de leurs valeurs. Néanmoins, elle ajoute : « Même si ça ne faisait pas partie des valeurs de ma famille, pour moi, c’est quelque chose de non négociable. D’ailleurs, si c’est une volonté aussi claire de la part de la personne durant son vivant, la famille ne devrait pas pouvoir s’y opposer.

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« Mon corps ne me servira plus à rien après ma mort, autant qu’il serve à quelqu’un d’autre. Donner la vie après la mort, c’est une forme de continuité. »

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Sylvie Perreault déplore le tabou persistant autour du don d’organes. « On parle plus facilement de sexualité que de ça… C’est dommage. Il faut vulgariser, en parler davantage. C’est un sujet de vie. Et quand on comprend ça, on a moins peur. »

«

Donner la vie après la mort, c'est une forme de continuité.

»

Des policiers bénévoles

DES POLICIERS BÉNÉVOLES
au service du don d'organes

Le modèle québécois de transport d’organes par voie terrestre est unique au Canada : les partenaires en sécurité publique y sont clés. Mis sur pied en 1987 par un policier, Richard Tremblay, ce modèle était jusque-là géré par l’Association canadienne des dons d’organes et de tissus (ACDO), créée par lui même.

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Ces dernières années, les partenaires équipaient notamment de gyrophares leur voiture, servant pour accompagner les équipes médicales, souvent sur de longues distances et dans des conditions exigeantes. Depuis octobre 2024, Transplant Québec assure la coordination complète du système.

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Un partenariat structurant avec la Sûreté du Québec

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Transplant Québec a acquis 11 véhicules d’occasion identifiés, répartis dans l’ensemble du territoire. En collaboration avec la Sûreté du Québec (SQ), un processus standardisé a été mis en place pour la gestion des véhicules et la liaison avec les partenaires.

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La SQ compte environ 150 policiers bénévoles pour ce type de transport, avec pré entrevue et formation obligatoire, notamment sur la confidentialité.​

Transplant Québec a procédé à l'acquisition de 11 véhicules identifiés, répartis dans l'ensemble du territoire.

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Photo : Gracieuseté Transplant Québec

Plusieurs corps de police municipaux, de même que le Contrôle routier Québec et la Sûreté aéroportuaire ADM, participent également bénévolement, avec des véhicules fournis par Transplant Québec. L'implication est volontaire mais structurée.

 

Pour Élaine Gagnon, inspectrice au Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), « participer à ce type de mission est porteur de sens. On sait que chaque minute compte et que notre contribution peut directement sauver des vies. »

 

Jonathan Rannou, lui aussi inspecteur au SPAL, souligne la motivation des bénévoles : « Les transports d’organes ne sont pas des missions comme les autres. Ils demandent une vigilance particulière, une rigueur et surtout une conscience de la portée humaine derrière chaque déplacement. »â€‹

 

Une coordination centralisée et efficace​

 

Transplant Québec assure désormais la coordination de toutes les demandes de transport. L’organisme organise les formations et collabore avec les autorités pour optimiser chaque mission.​

 

« Quand un donneur donne tous ses organes, on peut avoir besoin de cinq ou six unités de transport d’organes, chacune avec un policier bénévole au volant, dans plusieurs directions différentes », indique Gabriel Bélanger.​

 

Grâce à ce modèle unique et à l’engagement exceptionnel des partenaires, le Québec est à l’avant-garde du transport d’organes sécurisé, rapide et profondément humain.​

 

« Quand le policier arrive avec la glacière à l’hôpital, il arrive que la famille vienne nous remercier, même nous prendre dans leurs bras, conclut Élaine Gagnon. C’est un moment extrêmement touchant. »

Jonathan Rannou

Inspecteur au Service de police de l'agglomération de Longueil (SPAL)

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Photo : Victor Beaudoin

Photo : Victor Beaudoin

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Élaine Gagnon

Inspectrice au SPAL

Le Québec doit-il franchir le pas

LE QUÉBEC
doit-il franchir le pas?

Dr Matthew Weiss

Directeur médical - Don d'organes chez Transplant Québec

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Photo : Victor Beaudoin

«

Ce qu'on réalise, même une fois, tient du miracle. Il faut tout faire pour que ce miracle soit réalisé le plus souvent.

»

Faut-il adopter le consentement présumé pour améliorer le don d’organes au Québec? Alors que la Nouvelle-Écosse et le Nouveau Brunswick ont modifié leur législation à ce sujet, la question revient de plus en plus dans l’espace public. Raison de plus pour le Dr Matthew Weiss, directeur médical à Transplant Québec, d’apporter information et nuances.

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Lors de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus en avril 2024, le Dr Matthew Weiss, aux côtés d’Alain Landry, gestionnaire du programme de don d’organes de Legacy of Life & Critical Care (l’équivalent néo-écossais de Transplant Québec), a tenu une conférence publique dans cette optique :

Le consentement au don d’organes : peut-on présumer de la solution?

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« Le consentement, c’est un maillon dans une longue chaîne, explique le Dr Weiss. Mais ce n’est pas lui seul qui détermine si un don d’organes peut avoir lieu. Seulement 1 % des décès en milieu hospitalier peuvent mener à un don d’organes. »

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Le rôle incontournable des familles

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Il faut que de nombreuses conditions soient réunies : décès en centre hospitalier, viabilité des organes, compatibilité avec un receveur, volonté exprimée et adhésion des proches. « Même avec un “oui” enregistré, on discute avec la famille. Si elle s’oppose, cela peut tout bloquer », précise le Dr Weiss.

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À l’instar de la Nouvelle-Écosse plusieurs juridictions explorent le consentement présumé. Mais le Dr Weiss invite à la prudence : « Changer le modèle ne suffit pas. Il faut des investissements concrets, du personnel formé, des outils technologiques, et une culture de don soutenue. »

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La clé : un système robuste et coordonné

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Son message est clair : le Québec ne doit pas réinventer la roue, mais apprendre des expériences d’ailleurs et des modèles de réussite, au pays comme à l’international. « On doit bâtir un système robuste, capable de répondre rapidement quand une famille accepte de faire ce don précieux, affirme le Dr Matthew Weiss. Ce qu’on réalise, même une fois, tient du miracle. Il faut tout faire pour que ce miracle soit réalisé le plus souvent. »

Un élan collectif remarquable

UN ÉLAN COLLECTIF REMARQUABLE
par le don d'organes

Chaque année, la Semaine nationale du don d’organes et de tissus (SNDOT) représente un moment fort pour mobiliser la société québécoise autour du don. L’édition 2024 s’est démarquée par une participation exceptionnelle de toutes les sphères : villes, partenaires, établissements de santé et citoyens.

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109 villes ont pris part à la campagne, avec plusieurs grandes municipalités, dont Montréal, que nous avons directement rencontrée, via la présidente du conseil municipal de la Ville, Martine Musau Muele.

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Au total, on compte également 23 levées de drapeaux, 30 résolutions adoptées et 45 villes qui ont partagé de l’information sur les réseaux sociaux. Ce rayonnement a permis de rejoindre près de 415 000 personnes et généré plus de 1 400 interactions.

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Les partenaires de Transplant Québec ont également joué un rôle clé. Plusieurs ont relayé les messages de sensibilisation, ce qui a permis de toucher plus de 138 000 personnes et de susciter plus de 6 000 interactions sur les plateformes sociales.

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Cette mobilisation citoyenne démontre à quel point le message du don d’organes résonne, partout sur le territoire. En fédérant des acteurs variés et en misant sur une communication numérique partagée, Transplant Québec continue de renforcer une culture collective du don, en misant sur la proximité, l’engagement et la solidarité.

Martine Bouchard et Martine Musau Muele,

présidente du conseil municipal

de la Ville de Montréal

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Photo : Gracieuseté Ville de Montréal

Oser la conversation

OSER LA CONVERSATION
sur le don d'organes

La mobilisation citoyenne est au cœur de la culture du don d’organes. Informer les Québécois et Québécoises sur l’importance du don d’organes, les sensibiliser au fait que chacun et chacune peut être un jour concerné, c’est le seul moyen de recevoir assez de dons pour répondre aux besoins de ceux et celles qui attendent un nouvel organe pour pouvoir recommencer à vivre pleinement.

 

En parler sur autant de plateformes et à autant de personnes que possible, susciter des conversations et des partages d’expériences, c’est une des priorités pour Transplant Québec.

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Car parler du don d’organes, c’est aussi parler de vie, d’espoir, de générosité, et d’une société plus solidaire. Lorsque les Québécois et Québécoises s’inscrivent dans un registre de consentement, discutent du don d’organes sans tabou avec leurs proches ou encore en encourageant d’autres personnes à en faire autant, ils deviennent les acteurs et actrices d’un changement d’une valeur inestimable : celle de la vie.

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Transplant Québec croit profondément au pouvoir de cette mobilisation pour transformer les mentalités et faire du don d’organes au Québec une habitude de société.

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Dites-le

DITES-LE :
une campagne qui fait parler le Québec

En 2024, Transplant Québec a déployé une nouvelle campagne de sensibilisation d’envergure avec sa campagne Dites-le, qui incite les Québécois et Québécoises à faire connaître leur volonté de faire don de leurs organes.

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Du 11 mars au 27 avril, cette initiative s’est déployée simultanément sur plusieurs fronts : affichage numérique, télévision, géofencing et médias sociaux, pour toucher un large éventail de la population, en particulier les adultes de 35 à 60 ans.

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Les résultats sont remarquables : plus de 600 diffusions télé et près d’un million de personnes rejointes sur les réseaux sociaux. Grâce à des partenariats stratégiques avec La Presse+, Radio-Canada, Québecor et d’autres plateformes numériques, la campagne a généré une visibilité dont la valeur médiatique estimée est de 2,6 fois plus importante que l’investissement initial.

 

Mais au-delà des chiffres, Dites le vise à enclencher un dialogue essentiel : parler du don d’organes avec ses proches. Le message est simple mais puissant : pour qu’un don soit possible, il faut que votre entourage soit au courant de votre volonté.

 

En complément, la Semaine nationale du don d’organes et de tissus a renforcé cette mobilisation en avril 2024, avec une stratégie numérique spécifique, des partenariats avec 109 villes, 13 établissements hospitaliers et plusieurs dizaines de milliers d’interactions en ligne.

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Cette campagne incarne la mission de Transplant Québec : informer, mobiliser, transformer. Car c’est par la parole, les échanges et l’engagement citoyen que le don d’organes devient une culture partagée.

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La campagne 2024 Dites-le.

Dans les médias

Présence télévisuelle
DES VITRINES POUR LA VIE

Un appel fort de Transplant Québec
DANS LA PRESSE

Pour sensibiliser le plus grand nombre de Québécois au don d’organes, Transplant Québec a misé sur des émissions télévisées de grande écoute.

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La notoriété de l’organisme a gagné en visibilité au tournant de l’année alors qu’une autopromotion de la série télévisée STAT a été diffusée lors du Bye Bye 2024.

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Transplant Québec était l’un des commanditaires de la populaire quotidienne STAT en janvier, profitant d’un épisode marquant où le don d’organes était au cœur de l’intrigue.

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À l’occasion de la Journée mondiale du don d’organes, la directrice générale de Transplant Québec, Martine Bouchard, a publié le 17 octobre 2024 une lettre ouverte sur le site d’information LaPresse.ca.

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Intitulée Le Québec doit faire mieux pour sauver plus de vies, cette lettre a permis d’expliquer aux Québécois et Québécoises l’importance de changer le cadre législatif entourant le don et la transplantation d’organes au Québec, et de rappeler l’engagement de Transplant Québec dans ce dossier.

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C’était aussi un outil de sensibilisation des lecteurs et lectrices à l’importance vitale de choisir de donner ses organes post-mortem, mais aussi de prendre action en s’inscrivant sur le registre et en le faisant savoir à son entourage.

Photo : Gracieuseté Transplant Québec

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Publication de Transplant Québec

 

DIRECTION

Daniel Vincent

 

COORDINATION, ÉDITION ET RÉVISION

Catherine Lachance

 

CONCEPTION ET RÉDACTION

Pop communications Inc.

 

PHOTOGRAPHIE

Victor Beaudoin

 

DÉPÔT LÉGAL

 

3e trimestre 2025

Bibliothèque nationale du Québec

Bibliothèque nationale du Canada

 

Reproduction autorisée avec mention de la source

 

Transplant Québec est une marque officielle inscrite à l’Office de la propriété intellectuelle du Canada.

 

Dans cette publication, le féminin et le masculin sont pris dans leur sens générique et désignent aussi bien les femmes que les hommes

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